Jean Couturier
Céramiste
Les pitreries du Jeannot
Pour vous distraire un peu, je vous ai retrouvé deux pitreries commises
dans le monde d'avant il y a une quinzaine d'années (houlala).
Elles sont en relation avec le petit monde de la céramique
et je n'avais pas imaginé à l'époque (j'ai mis quelques temps à me rendre compte)
qu'elles n'amusaient pas tout le monde !
Ma première pitrerie, toujours visible sur mon ancien site,
date de l'été 2007. Elle m'est venue après avoir été séduit
par l'affiche du prestigieux marché céramique de Saint Sulpice en 2007.
Je n'ai pu m'empêcher un petit exercice (très sérieux) d'autodérision
devant une image un tantinet racoleuse.
Cela doit être un des aspects positifs de la colonisation :
Noir temmoku* et blanc bec
Alors voilà : au début de ce qui nous a tenu lieu d'été,
j'ai fait suivre par "émile" (courriel en bon français)
une pub pour "Les journée de la céramique" à St Sulpice (affiche ci-dessus).
De nombreux amis.. euh... non, tiens, ce ne sont que des copines,
se sont découvertes une passion subite pour la terre.
Devant ce phénomène étrange, je me suis dis qu'il y avait un secret
dans la pose de ce sombre personnage et que je devrais essayer de faire la même
chose avec un bébé bol pour promouvoir mon art.
Bon d'accord, c'est un beau noir, bien foutu et tout, mais chauve,
et je trouve que mon très léger (vraiment très léger) déficit musculaire
est largement compensé par les beaux restes de ma couverture capillaire.
Comme l'original, j'ai choisi le noir et blanc.
Pas si facile que ça de trouver la bonne pose. Si Chantal que j'ai embauché
comme paparazi a bien rigolé au début, au bout de 44 prises, elle a commencé
à se lasser ! J'ai fini par sélectionner 4 poses. Qu'en pensez-vous ?
Y en a-t-il une qui soit suffisamment convaincante
ou dois-je me mettre en quête d'un conseiller en communication?
* Tenmoku (ou temmoku) : nom d'un émail noir
* Tenmoku (ou temmoku) : nom d'un émail noir
Ma deuxième galéjade est partie de la fin d'un article très bien écrit
mais vraiment "trop" (too much) paru dans "La Revue de la Céramique et du Verre" en 2009
(si je me souviens bien).
Il m’est fréquemment demandé un texte de présentation de ma céramique
mais je me méfie beaucoup de toute auto-promotion. Alors j’ai besoin d’aide,
je cherche un écrit vain. Pour exemple, j’ai modifié et me suis (un peu) accaparé
un texte paru dans le dernier numéro de la Revue de la Céramique et du Verre (N°195 p39)
dont un ami m’avait loué la qualité littéraire au sujet d’un glaiseux sud africain (pardonne moi Ian). Mais comprenez que je ne voudrais pas être accusé de plagiat. Si vous pouviez m’aider à créer un texte aussi inspiré légèrement différent mais aussi couillu et coruscant pour promouvoir ma poterie, je vous en serais infiniment reconnaissant :
« Les réceptacles du Jeannot sont de quintessence polysémique.
Pots dyonisiens contemporains, ils évoquent des offrandes sacrées
et des conversations cosmogoniques avec des dieux anciens.
En termes de lecture Heideggerienne, les formes du Jeannot
parlent de l’espace – ils ne traitent pas de l’argile mais modèlent le vide
– un vide avec des manques éloquents et des espaces négatifs.
Ce vide agit à la fois comme une force d’attraction formelle et symbolique.
On peut aussi arguer que le vide central représente
l’absence de compréhension occidentale des traditions solognotes
contemporaines. Pourtant les pots du Jeannot sont aussi sur les espaces
positifs, la terre et le feu. Par la richesse de leurs nuances,
ces pots racontent des voyages cosmiques et le désir implacable
d’une perfection précise mais expressive.
Ils sont l’incarnation de la maîtrise artisanale. »
« Les réceptacles du Jeannot sont de quintessence polysémique. Pots dyonisiens contemporains, ils évoquent des offrandes sacrées et des conversations cosmogoniques avec des dieux anciens. En termes de lecture Heideggerienne, les formes du Jeannot parlent de l’espace – ils ne traitent pas de l’argile mais modèlent le vide – un vide avec des manques éloquents et des espaces négatifs. Ce vide agit à la fois comme une force d’attraction formelle et symbolique. On peut aussi arguer que le vide central représente l’absence de compréhension occidentale des traditions solognotes contemporaines. Pourtant les pots du Jeannot sont aussi sur les espaces positifs, la terre et le feu. Par la richesse de leurs nuances, ces pots racontent des voyages cosmiques et le désir implacable d’une perfection précise mais expressive. Ils sont l’incarnation de la maîtrise artisanale. »